qui vouloit le rétablissement de l’ancien régime, en conservant cependant les colonies à la France ; le parti de l’indépendance, dont les chefs étoient dans l’assemblée de Saint-Marc, et coalisés avec les députés des colonies, à l’assemblée constituante et l’hôtel de Massiac ; le troisième parti, alors, celui qu’on appelloit les patriotes, étoit presque nul.
Le parti du gouvernement étoit à cette époque, composé comme je l’ai dit plus haut. Il étoit le plus fort, il disposoit des troupes et se montroit ouvertement ; il n’avoit pas encore à sa disposition les citoyens de couleur, parce qu’il étoit assez fort par lui-même, et il ne vouloit pas rompre entièrement avec le préjugé, mais il les cajoloit et préparoit tout pour se les attacher par sa politique ordinaire [1].
Le parti des indépendans étoit déjà formé, et il devenoit très-considérable par les craintes que les intrigans avoient répandues sur les propriétés [2] : mais il n’étoit pas encore rallié ; aussi suc-