patriotes, qui sans toutes ces intrigues, auroient le généreux courage de renoncer de bonne foi au privilége et au préjugé de la couleur ; ce sont ces hommes qui sont les instigateurs des derniers événemens arrivés au Cap dans les journées du 2, 3 décembre dernier, et dont la relation officielle est ci-jointe, sous la cotte A ; ce sont ces hommes dont les commissaires ont sagement fait déporter les chefs[1] parce qu’eux seuls, sous le masque du patriotisme et d’amis des loix ne cherchoient qu’à les éluder ; ce sont ces hommes qui entretenoient toujours la discorde entre les citoyens qui ont intérêt à se réunir ; ce sont ces hommes qui ont juré de poursuivre et d’exterminer les hommes de couleur, parce qu’ils savent que tant qu’ils existeront, ils s’opposeront toujours à leurs desseins ; voilà les hommes qui sont la source de tous les malheurs de la colonie, voilà le parti le plus dangereux, puisque ses intérêts les portent à désunir les citoyens, lorsque de leur union seule, doit sortir le salut de la colonie.
On voit, d’après ce que nous venons de dire,
- ↑ Depuis la déportation de ces chefs, l’archevêque, etc. Le Cap a non seulement joui de la paix, mais même a fourni des hommes pour combattre les révoltés, ce qu’on n’avoit pu obtenir des blancs avant leur déportation. Voyez les pièces envoyées par le commissaire.