Page:Raimond - Mémoire sur les causes des troubles et des désastres de la colonie de Saint-Domingue, 1793.djvu/43

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état de la colonie ; nous prions les comités de vouloir bien les lire avec attention.

Les citoyens de couleur ne peuvent ni ne doivent finir ce mémoire, sans avoir réfuté par des faits authentiques, les calomnies qu’on cherche à répandre sur le commissaire civil Sonthonax, qu’ils regardent avec juste raison, comme leur père et le sauveur de la colonie ; ce commissaire a été dénoncé sous trois chefs ; le 1er. comme contre révolutionnaire ; le 2e. comme n’ayant pas fait exécuter la loi du 4 avril dans tous ses points, en ne convoquant pas les assemblées primaires, pour nommer tous les députés tant à la Convention Nationale, qu’à l’assemblée coloniale.

Nous répondons en peu de mots au 1er. chef d’accusation. C’est que le premier acte des commissaires Sonthonax et Polverel dans les colonies, est d’avoir fait déporter, d’après les réquisitions qui leur en ont été faites, environ 150 individus accusés d’aristocratie, ainsi que tous les anciens et nouveaux agens du gouvernement, tels les Blanchelande, les Desparbes, les Cambefort, etc. etc.

Nous prions le comité de lire à ce sujet le procès-verbal des commissaires sur ces déportations et sur ce qui s’est passé à bord