Page:Raimond - Origine des troubles de Saint-Domingue, 1792.djvu/7

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AVANT-PROPOS.


Législateurs,

Vos prédécesseurs, tels que les Pétion, les Grégoire, les Rœderer, les Robespierre, etc., dans la question des colonies, avoient reconnus et constamment soutenus que les principes, la justice et l’humanité exigeoient qu’on fît jouir les hommes libres de couleur de tous les droits de citoyens ; mais les colons, députés à l’assemblée constituante, et avec eux, MM. Barnave, Lameth, Maury, Gouy-d’Arcy, Clermont-Tonnerre, d’Eprémenil et autres, forcés d’en convenir, soutenoient que la politique (qu’il falloit aussi consulter ) s’y opposoit.

La question se réduit donc aujourd’hui à savoir si effectivement la politique s’accorde ou ne s’accorde pas avec les principes, la justice et l’humanité.

La politique doit assurément exiger que l’on conserve les colonies à la métropole ; elle exige aussi que la culture des produc-