1. Dans cette ville d’Ayodhyâ (régnait) Daçaratha, qui y assembla tous les hommes instruits dans les Védas. (C’était un prince) perspicace, illustre, aimé des habitants de la ville et de la campagne ;
2. L’Atiratha (par excellence) des Ikshvâkus, multipliant les sacrifices, attaché à son devoir, maître de lui-même, pareil à un grand Rǐshi, Rǐshi royal et renommé dans les trois mondes,
3. Puissant, vainqueur de ses ennemis, ayant beaucoup d’amis, les sens domptés, égal par les richesses et les autres (biens) accumulés à Çakra et à Vaiçravana,
4. De même que le célèbre Manu avait été le protecteur du monde, ainsi le roi Daçaratha était le protecteur du monde.
5. Ce prince attaché à la vérité, qui poursuivait le Trivarga, était le boulevard de cette cité opulente, comme Indra l’est d’Amarâvatî.
6. Les habitants de cette ville fortunée sont gais, essentiellement vertueux, d’une grande science, contents de leurs richesses, sans envie, d’un langage véridique.
7. Il n’y a aucun pauvre dans cette ville privilégiée ; point de maître de maison qui n’y soit abondamment pourvu de biens en vaches, chevaux, trésors et grains.
8. On ne saurait rencontrer dans Ayodhyâ ni homme cupide, ni avare, ni malfaiteur, ni ignorant, ni incrédule.
9. Hommes et femmes, tout le monde y observe son devoir, s’y montre plein de décence, de joie, d’une éducation et d’une conduite telle que l’on dirait autant de grands et irréprochables Rǐshis.