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criards. Telles furent ces procréations de singes qui changeaient de forme à volonté.

30. On comptait par centaines de centaines de mille ces chefs magnanimes de tribus. Ils devinrent, parmi les tribus les plus importantes, chefs de tribus de singes.

31. Et ils engendrèrent des singes (qui furent à leur tour) d’illustres chefs de clans. Les uns s’établirent par milliers dans les vallées du Rĭkshavat.

32. D’autres se dispersèrent de tout côté, parmi les rochers et les forêts. Près du fils de Sûrya, Sugrîva, et de Vâlin, le fils de Çakra,

33. Ces deux frères, tous les chefs des tribus de singes vinrent se fixer, ainsi que près de Nala, de Nîla, d’Hanumat et autres princes.

34. Tous égalaient Târkshya en vigueur ; ils possédaient l’art de la guerre. Dans leurs excursions, ils donnaient la chasse à tous les lions, tigres et grands serpents.

35. Vâlin, plein de force, aux bras puissants, à la bravoure sans limite, domptait par la vigueur de ses muscles Rĭkshas, Gopucchas, Vânaras.

36. La terre, avec les monts, les forêts et les mers, était remplie de ces héros aux demeures multiples et aux signes caractéristiques les plus divers.

37. Pareils à des monceaux de nuages, à des pics de montagnes, doués d’une force immense, chefs suprêmes de ceux qui commandaient aux troupes de singes, la terre était couverte de ces êtres à l’aspect formidable, (créés) pour servir d’alliés à Râma.


Tel est, dans le vénérable Râmâyana,

Le premier des poèmes, œuvre de Vâlmîki, le Rĭshi,

Le dix-septième Sarga du Bâlakânda.