Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol1.djvu/47

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Varouna ; mais la nymphe fut acceptée comme épouse avec une grande joie par les enfants d’Aditi. De là fut donné aux Dieux le nom de Souras, parce qu’ils avaient épousé Vârouni, appelée d’un autre nom Sourâ ; et les Daityas, parce qu’ils avaient dédaigné cette fille des ondes, furent nommés Asouras.

« Alors s’élança hors des flots agités le cheval Outch-tchéççravas[1] : aussitôt après lui parut Kâaustoubha, la perle des perles ; ensuite, on vit surnager au-dessus des eaux brassées la divine ambroisie même ; puis, du sein de l’océan lacté, naquit le roi des médecins, Dhanvantari, qui portait dans ses mains une aiguière, toute pleine de nectar.

« Après celui-ci émergea des eaux barattées le poison destructeur des mondes, et qui, lumineux comme le soleil flamboyant, fut avalé par tous les serpents.

« Alors une terrible guerre, exterminatrice de tous les mondes, s’éleva entre ces puissants rivaux, les Dieux et les Démons, pour la possession de l’ambroisie. Dans ce grand et mutuel carnage, où s’entre-déchiraient ces héros à la vigueur infinie, les fils d’Aditî battirent les enfants de Ditî.

« Quand il eut terrassé les Daîtyas et reçu la couronne du ciel, Indra, le Briseur de villes, monté au comble de la félicité, s’enivra de plaisir, environné d’hommages par tous les immortels. Victorieux de ses ennemis, inaccessible aux chagrins, il se réjouit avec les Dieux ; et tous les mondes alors de partager sa joie, avec les essaims des Rishis et les bardes célestes.

  1. Ce mot veut dire : Qui porte les oreilles droites : c’est le nom du cheval d’Indra.