Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol1.djvu/82

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sont pareilles à la grande mer : on vante la race d’Ikshwakou ; on vante au même degré celle de Djanaka. De l’une et l’autre part, vos enfants sont égaux en parenté, Sîtâ avec Râma, Ourmilâ avec Lakshmana : c’est là mon sentiment.

« Il nous reste à dire quelque chose, écoute encore cela, roi des hommes : ton frère Kouçadhwadja, cet héroïque monarque est égal à toi. Nous savons qu’il a deux jeunes filles, à la beauté desquelles il n’est rien de comparable sur la terre ; nous demandons, ô toi, qui es la justice en personne, nous demandons leur main pour deux princes nés de Raghou : le juste Bharata et le prudent Çatroughna. Unis donc avec eux ces deux sœurs, si notre demande ne t’est point désagréable. »

À ces nobles paroles de Viçvâmitra et de Vaçishtha, le roi Djanaka, joignant ses mains, répondit en ces termes aux deux éminents solitaires : « Vos Révérences nous ont démontré que les généalogies de nos deux familles sont égales : qu’il en soit comme vous le désirez ! Ainsi, de ces jeunes vierges, filles de Kouçadhwadja, mon frère, je donne l’une à Bharata et l’autre à Çatroughna. Je sollicite même avec instance une prompte alliance, d’où naisse la joie de nos familles. »

Daçaratha charmé répondit en souriant à Djanaka ces paroles affectueuses, douces, imprégnées de plaisir : « Roi, goûte le bonheur ! que la félicité descende sur toi ! Nous allons dans notre habitation faire immédiatement le don accoutumé des vaches et les autres choses que prescrit l’usage. »

Apres cet adieu au roi qui tenait Mithilâ sous sa loi, Daçaratha, cédant le pas à Vaçishtha et marchant à la suite de tous les autres saints anachorètes, sortit de ce