ville aux ordres de son père et s’exila dans la forêt Dandaka. Accompagné de Lakshmana, son frère, et de Sîtâ, son épouse, il entra dans le sentier du devoir que suivent les grands saints. Il perdit au milieu de la forêt sa femme, la chaste Sîtâ, fille du magnanime Djanaka, roi du Vidéha.
« Tandis qu’il cherchait la reine, ce fils du roi Daçaratha vint avec son frère puîné au mont Rishyamoûka, et là il eut une conférence avec Sougrîva. Celui-ci promit à celui-là de chercher Sîtâ, et l’autre s’engageait à rétablir Sougrîva dans le royaume des singes. Sougrîva fut ainsi réinstallé sur le trône, comme roi de tous les peuples singes, par la main de Râma, qui tua Bâli, ton ami, dans un combat. Enchaîné à la vérité et pressé d’acquitter sa promesse, le nouveau roi des quadrumanes a donc envoyé des singes par tous les points de l’espace à la recherche de Sîtâ. Des milliers de simiens, des myriades même et des centaines de millions la cherchent aujourd’hui en toutes les régions, sur la terre et dans le ciel. Moi, j’ai pour nom Hanoûmat, je suis le propre fils du Vent, et j’ai franchi légèrement à cause de Sîtâ votre mer de cent yodjanas.
« Écoute entièrement le message que je t’apporte ici, grand roi : utile dans ce monde-ci, il peut même te procurer le bonheur dans l’autre monde. Ta majesté connaît la dévotion, le juste et l’utile ; elle a ses propres femmes : il ne te sied donc pas, monarque à la grande sagesse, de faire violence aux épouses d’autrui. Si tu estimes cet avis utile pour toi, si tu le crois digne de tes amis et de toi-même, rends, héros, la Djanakide au roi des hommes.
« J’ai vu cette reine ; je suis parvenu à la chose où il était si difficile de parvenir chez toi : pour ce qui reste à faire en dernier lieu, c’est à Râma de l’exécuter ici. Je