Page:Rambaud, Histoire des doctrines économiques, 1909.djvu/12

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sommes scrupuleusement attaché à ce qui nous a paru être le trait caractéristique d’un enseignement ou d’une vie ; au besoin, comme pour Stuart Mill et Bastiat, nous avons fait deux parts dans la personnalité scientifique de l’écrivain ; et nous persistons à croire que ce procédé de classification par écoles est le seul qui doive permettre à des étudiants d’ordonner leurs idées et leurs souvenirs.

L’ouvrage est divisé en quatre parties, de longueur fort inégale :

1o Les précurseurs (ou les idées économiques avant les physiocrates) ;

2o Les théories des lois économiques ;

3o L’école historique et le socialisme d’État ;

4o Le socialisme démocratique[1].

Ce que nous voulons faire est une œuvre d’exposition et non pas de discussion. Nous espérons cependant qu’on nous permettra de laisser percer çà et là quelque chose des sentiments et des convictions que nous avons montrés dans notre précédent ouvrage. Le temps et de plus longues réflexions n’ont fait depuis lors que les mûrir et les consolider.

Nous donnerons quelques lignes de biographie sur les principaux écrivains. On comprend mieux les œuvres quand on connaît un peu les hommes ; souvent aussi un détail biographique individualise mieux dans l’esprit l’auteur de telle ou telle doctrine et facilite par conséquent les souvenirs. Pour les références, nous avons cité par choix les ouvrages les plus récents : ils ont souvent l’avantage de présenter toute la bibliographie antérieure sur le sujet, ce qui dispense de multiplier les citations et les renvois.

  1. M. Cossa, dans son Histoire des doctrines économiques, prend l’ordre chronologique simple, en distinguant quatre périodes : 1o la période « fragmentaire » (antiquité, moyen âge et commencement de la Renaissance) ; 2o la période des « monographies et des systèmes empiriques », qui va jusqu’au milieu du XVIIIe siècle ; 3o la période des « systèmes scientifiques », à partir de Quesnay et de Smith jusqu’à Ricardo ; 4o la période « critique contemporaine », depuis Ricardo (Note de la 2e édition).