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la densité de l’air va donc en décroissant de la surface de la terre aux limites de l’atmosphère ; c’est ce que démontre l’expérience de Pascal que nous venons de citer.

Le bien-être que le voyageur éprouve au sommet des montagnes provient de la raréfaction de l’air sur ces hauteurs. La poitrine, moins comprimée, se dilate, la respiration devient plus facile ; il semble que la vie circule plus librement dans tous les membres.

Cependant, à une trop grande élévation ce bien-être fait place à des faiblesses, à des vertiges. L’élasticité des fluides intérieurs, qui n’est plus suffisamment contrebalancée par la pression extérieure, peut déterminer des hémorragies dangereuses.

VI.

D’après la pesanteur connue de l’air, si nous voulons évaluer la somme des pressions que la masse atmosphérique exerce sur la surface du globe, nous trouverons, en réduisant celle-ci en centimètres carrés, que la terre supporte une pression, un poids en kilogrammes représenté par 1 suivi de vingt zéros, c’est-à-dire 100 quintillions de kilogrammes.

La surface du corps humain, étant moyennement de 7/4 de mètre carré, supporte, en vertu des pressions que l’air exerce comme les liquides tout autour des corps qui y sont plongés, une somme de pression égale à 17 500 kilogrammes environ.