Page:Rambosson - Histoire des Météores, 1883.djvu/152

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Éteignant son regard si beau ;
Ton baiser glaça son épaule,
Et tu viens balancer le saule
Qui s’effeuille sur son tombeau ?

II.

Le vent est un mouvement plus ou moins rapide d’une masse d’air qui se transporte d’un lieu dans un autre, ce qui se présente toutes les fois que l’équilibre de l’atmosphère est rompu.

Lucrèce décrit ainsi le vent[1] :

… « Il est des corps que l’œil n’aperçoit pas et dont toutefois la raison reconnaît l’existence. Tel est le vent, dont la fureur terrible soulève les ondes, submerge les lourds vaisseaux et disperse les nuages ; souvent en tourbillons rapides, il s’élance dans les plaines qu’il jonche de la dépouille des plus grands arbres : son souffle destructeur tourmente la cime des monts, et fait bouillonner l’Océan avec un affreux murmure. Quoique invisible, le vent est donc un corps puisqu’il balaye à la fois le ciel, la terre et la mer, et parsème l’air de leurs débris. »

Les vents soufflent dans tous les sens, horizontalement, verticalement, obliquement ; ils tournent sur eux-mêmes, se croisent et s’entre-choquent ; mais leur direction la plus ordinaire est parallèle à la terre.

Les progrès de l’art nautique eurent bientôt amené la

  1. Lucrèce, liv. 1er.