Page:Rambosson - Histoire des Météores, 1883.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trêmes, l’air semblait stationnaire. On peut faire facilement cette expérience avec une feuille de papier ou un autre corps léger et flexible, et on obtiendra le même résultat.

Il se passe quelque chose d’analogue à la surface de la terre. Lorsqu’il y a une cause d’échauffement en l’un de ses points, la colonne d’air superposée s’élève, un courant inférieur se dirige vers la partie chaude, et la colonne d’air échauffée fournit un courant supérieur ayant un mouvement inverse.

On peut ainsi facilement expliquer ce que l’on appelle les brises de mer et les brises de terre.

Tous les jours, à partir de neuf ou dix heures du matin, il s’élève sur le bord de la mer un vent soufflant de la surface liquide vers la terre ; ce vent, qui est la brise de mer, rafraîchit l’atmosphère pendant la plus grande partie de la journée, jusque vers les cinq ou six heures du soir.

À partir de neuf heures du matin, la température de la côte commence à dépasser la température moyenne, qui est toujours à peu près celle de la mer ; l’air qui repose sur celle-ci souffle vers la terre ; mais après neuf heures du soir, au contraire, la température de la côte est retombée au-dessous de la moyenne ; l’air reflue de la terre vers la mer.

Ainsi, à la brise de mer du matin succède chaque jour, après quelques heures de calme, la brise du soir ou de terre. Les marins profitent de ces deux vents pour entrer dans les ports ou pour en sortir.

Ces brises ne se font sentir qu’à une petite distance des