Page:Rambosson - Histoire des Météores, 1883.djvu/181

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vert, on remarque souvent sur le penchant des montagnes un brouillard local n’occupant qu’un petit espace ; ce brouillard se dissipe bientôt pour reparaître. J’ai pu analyser une fois, près de Wiesbaden, les circonstances de ce phénomène : après une forte pluie qui avait pénétré le sol, les nuages s’entr’ouvrirent, le soleil parut, et je vis une colonne de brouillards s’élever constamment du même point. Or, j’y courus ; c’était une prairie fauchée, entourée de pâturages couverts d’une herbe haute, qui, s’échauffant moins que la surface fauchée, donnait lieu à une évaporation moins active. »

Les nuages nous paraissent distribués dans l’atmosphère à des hauteurs différentes, et d’après les observations de plusieurs météorologistes nous devons admettre qu’il existe des nuages à environ 12 000 mètres au-dessus de la surface de la terre.

De la cime du mont Blanc on aperçoit des nuages qui paraissent encore aussi élevés que ceux que l’on voit de la plaine.

Tout le monde connaît l’ascension célèbre de Gay-Lussac, à 7 000 mètres de hauteur ; il voyait encore au-dessus de sa tête des nuages qu’il n’évaluait pas à moins de 5 000 mètres de distance.

Cependant la plus grande partie des nuages se trouvent à une hauteur d’à peu près 3 000 mètres.

V.

La pluie est le résultat d’une condensation assez forte