deux fois de l’équateur vers les pôles et des pôles vers l’équateur.
Les eaux montent d’abord pendant environ six heures ; elles inondent alors les rivages et se précipitent dans l’intérieur des fleuves, jusqu’à de grandes distances de leur embouchure.
Après être parvenues à leur plus grande hauteur, elles restent quelques instants en repos, un quart d’heure environ ; peu à peu elles descendent et se retirent des terres qu’elles avaient envahies ; ce second mouvement dure aussi à peu près six heures ; lorsqu’elles sont arrivées à leur plus basse dépression, elles restent quelques instants en repos, puis recommencent leur mouvement alternatif.
Le flux, que l’on appelle aussi marée montante, est le mouvement des eaux vers les pôles ; le reflux, que l’on appelle aussi marée descendante, est le retour des eaux vers l’équateur.
V.
Le premier des Grecs qui fit attention à la cause des marées fut Pythéas de Marseille, qui vivait environ trois cent vingt ans avant notre ère. Il disait que la pleine lune produit le flux et son décours le reflux. Il ne se trompait pas en les attribuant à la lune, mais il était loin d’en connaître la véritable cause.
Newton, le premier, démontra les relations des marées avec les autres phénomènes de la gravitation universelle.
Lucain, dans sa Pharsale, en parlant des côtes maritimes de la France, s’exprime ainsi sur le phénomène des ma-