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VI.

On a reconnu :

1° Que les eaux de l’Océan s’élèvent successivement dans chaque endroit où la lune passe ;

2° Que la Méditerranée n’a point d’autre marée que celle qui lui est communiquée par l’Océan au détroit de Gibraltar, parce que la lune ne passe jamais perpendiculairement sur elle ;

3° Que le flux et le reflux retardent, comme la lune, de trois quarts d’heure chaque jour ;

4° Que les marées ne reviennent à la même heure qu’au bout d’environ trente jours, ce qui est précisément le temps qui s’écoule d’une nouvelle lune à l’autre ;

5° Que les marées sont toujours plus hautes lorsque la lune est à sa moindre distance de la terre ;

6° Qu’aux pleines et aux nouvelles lunes, les marées sont plus grandes, parce qu’alors, le soleil joignant son attraction à celle de la lune, les eaux de la mer se trouvent plus fortement attirées ; tandis qu’à l’époque des quadratures ou quartiers, les marées sont plus faibles, le soleil détruisant environ un tiers de l’effet de l’attraction de la lune.

VII.

Lorsque la lune passe d’aplomb sur une partie de l’Océan, les eaux de cette partie, attirées par l’attraction de cet astre, s’élèvent, et comme cette attraction agit en sens contraire de celle de la terre les eaux situées de chaque