« Ces idées n’ont surgi en Angleterre que plus tard, en 1801, à en juger par les écrits peu connus d’un certain colonel Copper, au service de la Compagnie des Indes. Les mêmes documents montrent qu’en 1818, Hubert était arrivé à la forme complète et correcte qui exprime le double mouvement de gyration et de translation des cyclones, longtemps avant Dove, par conséquent, dont les travaux sur les ouragans sont postérieurs de dix ans.
« Pour moi, si j’ai occasion jamais de revenir sur ces questions, je me croirai obligé de rendre justice à qui de droit, c’est-à-dire à cet ingénieux observateur qui le premier a su reconnaître, dans les plus effroyables tempêtes qui sévissaient sur son île, les lois d’une géométrie si remarquable, lois qui ont servi de base à tout ce qui a été écrit plus tard sur ce sujet.
« Je saisis cette occasion, mon cher confrère, de vous offrir l’expression de mes sentiments de profond respect[1]. »
Nous avons nous-mêmes parcouru cet ouvrage que l’on a bien voulu nous communiquer avec une complaisance empressée à la Société nationale d’Agriculture ; nous avons été frappé des observations si curieuses et si importantes de Joseph Hubert.
L’île de la Réunion est admirablement située pour les observations météorologiques et astronomiques. Elle se trouve sur le passage des ouragans de la mer des Indes qui portent bien souvent la désolation dans son sein. Il
- ↑ Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1882, 2me semestre.