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naître de folles brises, des courants d’air variant de tous côtés, sans indication précise sur la direction future des premières rafales.

L’étude de la marche des nuages peut donner lieu à quelques prévisions certaines ; mais si l’on ne veut pas s’exposer à des erreurs, il ne faut avoir égard qu’à ceux qui passent au zénith, c’est-à-dire droit au-dessus de la tête de l’observateur, car il est très difficile, à moins d’une grande habitude, de reconnaître la direction vraie que suivent des nuages un peu éloignés.

Tous les oiseaux de mer se rallient en grande hâte, et vont dans les terres chercher un abri contre les fureurs d’une tempête qu’ils pressentent, afin d’échapper à la mort qui les frapperait probablement au large.

Pendant que les éléments se troublent et que la Providence envoie ainsi des avertissements à ceux qui sont menacés, les instruments sortis de la main des hommes viennent à leur tour apporter leur contingent de lumière, et on les voit suspendre leur marche régulière d’une manière assez significative pour un observateur attentif.

XIII.

Les ouragans font d’autant plus baisser le baromètre qu’ils sont plus violents.

Il est bien évident que si tous les cyclones étaient d’une égale intensité, et présentaient la même diminution de pression au centre, le baromètre descendrait pour tous au