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chronomètres. Dans son voyage de 1824, le capitaine Duperré a pu s’assurer de ce dernier fait.

Le passage de l’électricité dans un nuage donne naissance à de l’ozone ; il se fait aussi une combinaison d’azote et d’oxygène, d’où résulte de l’acide nitrique, qui à son tour forme des nitrates. Les eaux qui tombent alors sur la terre en sont plus ou moins imprégnées.

L’orage fait tourner le pain, le lait, la bière nouvelle ; mais ces effets sont amenés plutôt par la chaleur de l’air que par les décharges électriques.

On remarque que les individus tués par la foudre sont rapidement envahis par la putréfaction.

Cela tient à ce que, dans ce genre de mort, le système vasculaire est surtout atteint ; il est crevé par la foudre, et tous les liquides du corps humain sont mélangés. L’électricité agit surtout sur le système nerveux ; aussi la plupart des individus que la foudre a frappés sans les tuer demeurent-ils paralysés.

V.

Au nombre des effets les plus extraordinaires de la foudre il faut ranger sans contredit les empreintes d’images terrestres qu’elle grave sur les objets foudroyés. De nombreux exemples en ont été rapportés à différentes époques, et M. Pœy, directeur de l’observatoire météorologique de la Havane, a présenté à l’Académie des sciences de Paris un certain nombre de ces spécimens ; nous lui en empruntons quelques-uns qui pourront intéresser nos lecteurs.