Page:Rambosson - Histoire des Météores, 1883.djvu/375

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Ces feux, amis des matelots, eurent à leurs yeux dès la plus haute antiquité quelque chose de sacré.

Lorsque les Argonautes levèrent l’ancre du promontoire de Sigée, il s’éleva une violente tempête, durant laquelle des flammes légères parurent, dit-on, sur la tête de Castor et de Pollux ; et comme le calme suivit de près cette apparition, les deux héros furent regardés comme des divinités secourables. On les invoqua dans la suite sous le nom de Dioscures, c’est-à-dire fils de Jupiter, et toutes les fois que ces flammes brillaient sur les vaisseaux on croyait que c’était Castor et Pollux qui venaient au secours des navigateurs.

Si, au lieu de deux, il n’en paraissait qu’un, ce n’était plus une marque de beau temps ; on l’appelait Hélène ; alors on le regardait comme le présage infaillible d’une tempête prochaine.

À Castor et Pollux nos matelots ont substitué saint Nicolas et saint Elme.