Page:Rambosson - Histoire des Météores, 1883.djvu/397

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tents allèrent en pèlerinage à Notre-Dame de Reims et de Liesse, pour signes vus au ciel et feux en l’air.

Des villages, avec leurs seigneurs, viennent faire leurs prières et leurs offrandes à la grande église de Paris, émus, dit le Journal d’Henri III, à faire tels pénitentiaux voyages pour les mêmes objets.

Les chroniqueurs du moyen âge parlent d’armées sanglantes aperçues au ciel, comme d’un présage de grands fléaux. Gassendi vit le premier ce phénomène avec les yeux d’un philosophe ; il l’observa plusieurs fois, et notamment le 12 septembre 1621. Ce fut alors qu’il décrivit le météore et lui donna le nom d’aurore boréale.