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Le Vésuve resta enflammé pendant un millier d’années ; plus tard il parut s’être complètement éteint ; un taillis et de petits lacs se formèrent dans l’intérieur du cratère.

V.

Dans un travail des plus intéressants et qui résume parfaitement une grande partie du drame effrayant qui nous occupe, M. Victor Fournel s’exprime ainsi :

« Le seul témoignage complet et authentique qui reste de l’éruption du Vésuve en 79 est la lettre de Pline le jeune, dont M. Beulé relate et discute tous les renseignements. Il est bien fâcheux qu’en ramassant le corps de Pline l’ancien on n’ait pas songé à recueillir les tablettes sur lesquelles il avait inscrit ses observations : sans doute les explications scientifiques de l’illustre naturaliste eussent été fort sujettes à caution, mais quel document précieux n’auraient pas fourni à l’historien ses observations matérielles !

« En déterminant, autant que possible, les dates exactes et les caractères particuliers des diverses phases de l’éruption, M. Beulé établit que le principal agent mortel fut, non la pluie de cendres, mais l’émission des gaz acides sulfureux ou carbonique, émanés de ces coulées de laves et de pierres ou des fissures du sol. C’est la seule manière d’expliquer la mort de Pline l’ancien, qui périt en voulant se coucher à terre ; la seule aussi d’expliquer comment un si grand nombre de Pompéiens, en dehors de ceux qui avaient péri victimes du tremble-