Page:Rambosson - Histoire des Météores, 1883.djvu/77

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Ces liquides ou ces solides, ainsi refroidis, cautérisent la peau comme un fer brûlant. Un métal froid que l’on y plonge produit le bruissement du fer rouge que l’on trempe dans l’eau. Une affusion d’eau froide les transforme tout à coup en gaz, tandis que l’eau se gèle elle-même avec une vive explosion.

Vraiment, on croirait lire quelque passage des Mille et une Nuits. M. Dumas ajoute avec raison et avec esprit : « L’imagination du Dante ne s’est pas élevée au-dessus de la réalité, et le grand poète de l’Italie aurait trouvé, comme on voit, près de nos laboratoires plus d’un trait digne de prendra place dans la description du neuvième cercle de l’enfer, à côté de l’épisode d’Ugolin, et d’ajouter à son horreur. Il est vrai que pour un Florentin, accoutumé au plus doux climat, le séjour éternel dans un bain de glace ordinaire a pu paraître suffisant pour caractériser la plus dure des peines infligées aux réprouvés. »