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J’ai pu également, ballotté sur les vagues orageuses, contrôler dans d’autres circonstances ces lois si bien établies, et en constater la justesse. À mon retour à Paris, continuant à suivre le mouvement scientifique, c’était avec un profond regret que j’apprenais les nombreux désastres qui ne cessaient de se produire en mer, et qu’il eût été possible d’éviter en se soumettant aux indications les plus simples de la science et que des savants de premier ordre semblaient encore ignorer. J’ai donc continué à donner aux phénomènes et aux lois des tempêtes toute la publicité qui était en mon pouvoir, en prenant pour guide l’Étude des ouragans de l’hémisphère austral, dont voici un résumé :

IV.

Les ouragans ou cyclones sont de vastes tourbillons, de plus ou moins grand diamètre, dans lesquels la force du vent augmente de tous les points de la circonférence jusqu’à une certaine distance du centre, où règne un calme d’une étendue variable.

Ces tourbillons suivent une direction opposée pour chaque hémisphère, mais à peu près constante dans chacun d’eux.

Les ouragans ne sont donc que de vastes trombes, dont le diamètre considérable n’avait pas permis jusqu’à ces derniers temps d’apercevoir l’ensemble.

Les lois des ouragans sont générales, et les mêmes pour les deux hémisphères ; seulement, et même comme conséquence de ces lois, le mouvement de rotation ne se