Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/108

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Elle passa avec tant de vîtesse, que je ne pus m’assurer si mes conjectures étoient bien fondées. J’allai droit à la Capitale.

Les Lyciens étoient alors gouvernés par des femmes ; voici à quelle occasion cette forme de gouvernement s’étoit établie parmi eux. Il y a quelques siecles que pendant une longue paix, les Lyciens s’étoient tellement amollis, qu’ils n’étoient plus occupés que de leur parure ; ils affectoient les discours, les manieres, les maximes & même les défauts des femmes, sans en avoir la douceur, ni la délicatesse. En s’abandonnant aux voluptés infames, les vices les plus honteux prirent la place des passions aimables ; ils mépriserent