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Selime m’ordonna ensuite de monter sur le Trône ; je me prosternai à ses pieds, & je fis tous les sermens accoutumés ; je promis de renoncer à jamais à ma patrie, de regarder les Lyciens comme mes enfans, & sur-tout de n’aimer jamais que la Reine.

Elle descendit alors de son Trône, & nous fumes reconduits à la Capitale avec pompe, au milieu des acclamations du peuple. Si-tôt que nous fumes seuls, Ah ! Selime, lui dis-je, ne reconnoissez-vous donc plus Amana ? La surprise, la tendresse, la joye, causerent à la Reine les transports les plus vifs ; elle me reconnoît, elle devine tout le reste ; je n’avois pas besoin de lui parler : nous gardâmes long-temps le si-