Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/121

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

paroissoit si délicat, si génereux, & qui étoit admiré des hommes, ne fut pas approuvé des Dieux ; aussi m’en punirent-ils par le plus grand de tous les malheurs ; ils me séparerent de Selime, elle mourut peu de temps après notre mariage. Je me livrai à la plus vive douleur ; mais les Dieux ne m’abandonnerent point.

Je rentrai profondément en moi-même ; la sagesse descendit dans mon cœur, elle désilla les yeux de mon esprit, & je compris alors le mystere admirable de la conduite d’Oromaze. La vertu est souvent malheureuse ; c’est ce qui choque les hommes aveugles qui ignorent que les maux passagers de cette vie sont destinés par les