Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/144

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voit être distraite par aucun objet sensible.

Ce n’est pas, dit-il, pour joüir des plaisirs de la solitude, que nous abandonnons pour toujours la societé des hommes ; cette retraite n’auroit pour objet qu’une indolence frivole, indigne de la sagesse ; mais par cette séparation, les Mages se détachent de la matiere, s’élevent à la contemplation des choses célestes, & entrent en commerce avec les purs esprits qui leur découvrent tous les secrets de la nature. Ce n’est qu’après avoir remporté une pleine victoire sur toutes les passions, que le Grand Oromaze favorise ainsi les mortels, & ce n’est qu’un très-petit nombre de sages les plus épurés