Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/155

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paroît qu’un moment de sommeil.

Cyrus fut saisi d’étonnement en entendant parler de ces hautes connoissances, & s’écria : Je suis donc un rayon de lumiere détaché de son principe, & je dois y retourner ; vous mettez au dedans de moi une source intarissable de plaisirs que je ne connoissois pas auparavant ; les revers de la fortune pourront à l’avenir m’ébranler, mais ils ne m’accableront jamais ; tous les maux de la vie me paroîtront des songes passagers ; toutes les grandeurs humaines s’évanoüissent, je ne vois plus rien de grand que d’imiter les immortels, pour rentrer dans leur societé. O ! mon pere, dites-moi par quel chemin les Heros remontent à l’Empyrée.