Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/165

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que le jour étoit trop avancé pour continuer leur voyage, il offrit de les conduire dans sa retraite.

Il les mena par un chemin détourné, vers une colline prochaine, où il avoit creusé de ses propres mains plusieurs grottes champêtres ; une fontaine sortoit du penchant de la colline ; son onde transparente en s’enfuyant alloit arroser un petit jardin plus éloigné, & formoit ensuite un ruisseau, dont le doux murmure étoit le seul bruit qu’on entendoit dans ces lieux tranquilles.

Amenophis servit à ses Hôtes des fruits secs, & des vins exquis, & pendant le repas il les entretint agréablement ; une joye naïve & paisible regnoit sur son visage, ses