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d’un Palmier où je lisois les livres sacrés d’Hermés.

Je n’avois pas plus de seize ans, ma jeunesse & mon maintien attirerent les regards du Roy ; il s’approcha de moi, & me demanda mon nom, mon état, & ce que je lisois ; mes réponses lui plurent ; il me fit conduire à sa Cour, avec le consentement de mon pere, & ne négligea rien pour mon éducation.

Le goût qu’Apriés avoit pour moi, se changea peu-à-peu en confiance ; elle paroissoit augmenter à mesure que j’avançois en âge, & je me livrois sans réserve aux sentimens de tendresse & de reconnoissance. Comme j’étois jeune & sans expérience, je croyois que les Princes étoient capables d’amitié ;