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rencontré : Heureuse solitude, disois-je en moi-même, où j’ai puisé d’abord les maximes de la vraye sagesse ! Malheur à moi, si j’oublie l’innocence & la simplicité de mes premieres années, où je ne sentois point les faux desirs, & ne connoissois pas les objets qui les excitent !

Je fus souvent tenté de renoncer à la Cour, pour rester dans cette aimable solitude ; c’étoit sans doute un pressentiment des disgraces qui devoient m’arriver ; ma fidélité devint bien-tôt suspecte à Apriés.

[1] Amasis qui me devoit sa fortune, tâcha de lui inspirer ces défiances ; c’étoit un homme d’une basse naissance, mais d’une grande

  1. Voyez Herodote, liv. 1. & 2.