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prit au Philosophe sauvage la Langue Egyptienne ; il l’instruisit ensuite de ce qu’il étoit, de ce qu’il alloit devenir, & de toutes les sciences que Trismegiste enseigna depuis aux Egyptiens ; il commença alors à voir dans la nature ce qu’il n’y avoit pas remarqué auparavant, des caracteres d’une sagesse & d’un pouvoir infini répandus par-tout ; il reconnut par-là l’impuissance de la raison humaine, quand elle est toute seule, & abandonnée à elle-même sans instruction ; il fut étonné de sa premiere ignorance, mais ses nouvelles lumieres produisirent en lui de nouveaux embarras.

Un jour que Mercure lui parloit de la haute destinée de l’homme, de la dignité de sa nature, de l’im-