Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/252

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les pays ; ils sçavoient, ces hommes divins, que les esprits corrompus ne pouvoient gouter les vérités célestes, tant que leur cœur ne seroit pas purgé des passions ; c’est pourquoi ils répandirent sur la Religion un voile sacré, qui s’entrouvre, & disparoît, lorsque les yeux de l’esprit peuvent en soutenir l’éclat ; c’est le sujet de l’inscription qu’on voit à Saïs sur la Statüe d’Isis : Je suis tout ce qui est, qui a été, & qui sera, & nul mortel n’a encore ôté le voile qui me couvre.

Cyrus comprit par cette histoire d’Hermés, que l’Osiris, l’Orus, & le Typhon des Egyptiens, étoient les mêmes que l’Oromaze, le Mythras, & l’Arimane des Perses, &