Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/272

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nécessaire pour des hommes d’un naturel guerrier, & sauvage.

Cyrus entra dans ces salles publiques, où les hommes étoient assis sans autre distinction que celle de leur âge ; ils étoient entourés d’enfans qui les servoient ; leur temperance, & l’austerité de leur vie étoient si grandes, que les autres nations disoient, qu’il valoit mieux mourir que de vivre comme les Spartiates : En mangeant ils s’entretenoient de matieres graves & sérieuses, des interêts de la patrie, de la vie des grands hommes, de la différence du bon & du mauvais Citoyen, & de tout ce qui pouvoit former la jeunesse au goût des vertus militaires : Leurs discours renfermoient un grand sens