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Pisistrate se servoit ainsi avec adresse des charmes de la conversation, & de la liberté qui regne dans les festins, pour affermir son autorité, & se concilier l’amitié de ses Citoyens. Les Senateurs & les jeunes Athéniens qui l’écoutoient, sembloient en le regardant oublier leur aversion naturelle pour la Monarchie.

Cyrus sentit avec plaisir par cet exemple, l’Empire que les Princes aimables peuvent acquerir sur le cœur des hommes, même les plus ennemis de leur puissance.

Le jour suivant Cyrus marqua à Pisistrate son impatience de connoître Solon, dont la réputation s’étoit répandue dans toute l’Asie. Ce Philosophe avoit refusé de re-