Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/32

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point les connoissances qui polissent les mœurs & l’esprit ; mais ils possedoient la science sublime de se contenter de la simple nature, de mépriser la mort pour l’amour de la Patrie, & de fuir tous les plaisirs qui énervent l’ame, en amollissant les corps.

On élevoit les jeunes gens dans des Ecoles publiques, où ils étoient accoutumés de bonne heure à la connoissance des Loix, à prononcer des Jugemens, & à se rendre mutuellement justice. On découvroit ainsi dès la plus tendre jeunesse, leur pénetration, leurs sentimens, & leur capacité pour les Emplois.

Les principales vertus qu’on avoit soin de leur inspirer étoient