Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/330

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rance, & à toutes les passions de cet âge : Je n’en fus guéri que par l’amour des sciences : Les Dieux m’en avoient donné le goût dès mon enfance. Je m’appliquai à l’étude de la Morale & de la Politique ; & ces connoissances eurent pour moi des charmes qui me degouterent bien-tôt d’une vie dereglée.

L’yvresse des passions s’étant dissipée par les réflexions serieuses, je vis avec douleur le triste état de ma Patrie ; je formai le dessein de la secourir, & je communiquai mes vûes à Pisistrate, qui étoit revenu comme moi des égaremens de la jeunesse.

Vous voyez, lui dis-je, les malheurs qui nous menacent. Une li-