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tre le droit naturel & le droit civil. L’un est toujours conforme à la plus parfaite justice : l’autre souvent injuste dans les suites qui en resultent, devient pourtant inévitable, pour prévenir la confusion & le desordre.

Les rangs & les dignités ne sont que les ombres de la vraye grandeur : le respect extérieur & les hommages qu’on leur rend, ne sont aussi que les ombres de cette estime qui n’appartient qu’à la vertu seule. N’est-ce pas une grande sagesse dans les premiers Legislateurs, d’avoir conservé l’ordre de la societé en établissant des Loix, par lesquelles ceux qui n’ont que l’ombre des vertus, se contentent de l’ombre de l’estime.