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au-de-là des bornes. J’abolis enfin les Loix trop séveres de Dracon qui punissoient également de mort les moindres foiblesses, & les plus grands crimes : Je proportionnai les punitions aux fautes.

La quatriéme source de nos maux étoit la mauvaise éducation des enfans. On ne cultivoit dans les jeunes gens que les qualités superficielles, le bel esprit, l’imagination brillante, la politesse effeminée. On négligeoit le cœur, la raison, les sentimens, & les vertus solides. On mettoit le prix aux hommes & aux choses selon les apparences, & non selon la réalité. On regardoit le frivole serieusement, & les choses solides comme trop abstraites.