Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/347

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avez plus consulté la nature que Lycurgue, mais n’avez-vous pas aussi trop accordé à la foiblesse humaine. Dans une République qui a toujours aimé la volupté, il me paroit dangereux de vouloir unir les hommes par le goût des plaisirs.

Je ne pouvois pas, reprit Solon, changer la nature de mes Citoyens. Mes Loix ne sont pas parfaites, mais elles sont les meilleures qu’ils puissent supporter. Lycurgue trouva dans ses Spartiates, un génie propre pour toutes les vertus heroïques ; je trouvai dans les Athéniens, un penchant pour tous les vices qui rendent effeminés. J’ose dire que les Loix de Sparte en outrant les vertus, les transforment en