Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/349

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pour les faire executer. Que le sort des mortels est malheureux ! En évitant les maux affreux du gouvernement populaire, on court risque de tomber dans l’esclavage : En fuyant les inconveniens de la Royauté, on s’expose peu-à-peu à l’Anarchie. De tout côté le chemin politique est bordé de precipices. Je vis que je n’avois encore rien fait. J’allai trouver Pisistrate, & je lui dis :

Vous voyez tout ce que j’ai entrepris pour soulager les maux de l’Etat. Tous mes remedes sont inutiles, puisqu’il n’y a point de medecin pour les appliquer. Ce peuple impatient du joug craint l’Empire de la raison même ; l’autorité des Loix le revolte ; chacun veut