Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/35

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Cour d’Ecbatane étoit alors éclatante ; mais cet éclat n’avoit rien de solide.

Les jours s’y passoient dans la mollesse ou dans la flatterie ; la vraye gloire, l’exacte probité, le sévere honneur n’y étoient plus estimés ; les connoissances solides y étoient regardées comme contraires à la délicatesse du goût ; le frivole agréable, les pensées fines, les saillies vives, étoient le seul genre d’esprit qu’on y admiroit. On ne vouloit plus dans les Ouvrages que les fictions amusantes, & une succession perpétuelle d’évenemens, qui surprennent par leur varieté, sans éclairer l’esprit, & sans élever le cœur.

L’amour étoit sans délicatesse ;