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Pour me concilier de plus en plus l’amitié du peuple, je meprisai l’alliance de tous les Princes de la Grece, & j’épousai Phya, fille d’un riche Athénien de la Tribu Péanée. L’amour s’accordoit avec la politique ; Phya ajoutoit à une beauté merveilleuse, toutes les qualités dignes du trône, & toutes les vertus d’une ame noble : Je l’avois aimée dès ma tendre jeunesse ; mais l’ambition m’avoit distrait de cet amour.

Après avoir gouverné paisiblement pendant quelques années, l’inconstance des Athéniens éclata de nouveau. Lycurgue excita les murmures des nobles, & du peuple contre moi, sous prétexte que j’épuisois les tresors de l’Etat