Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/380

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phe qui pût remplir l’avidité qu’il avoit d’apprendre, il en sortit à l’âge de dix-huit ans, pour chercher ailleurs ce qu’il ne trouvoit pas dans sa patrie ; après avoir voyagé pendant plusieurs années en Égypte & en Asie, il retourna enfin dans son Isle, plein de toutes les sciences des Chaldéens, des Egyptiens, des Gymnosophistes, & des Hébreux ; la sublimité de son esprit égaloit l’étendue de ses connoissances, & les sentimens de son cœur surpassoient l’une & l’autre ; son imagination vive & féconde, ne l’empêchoit pas de raisonner avec justesse.

Anaximandre avoit passé de Milet sa patrie dans l’Isle de Samos ; il avoit tous les talens qu’on