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mœurs des Perses, sur leurs Loix, sur leur maniere d’élever les jeunes gens. Il fut frappé d’étonnement en entendant les réponses vives & nobles de son petit-fils. Toute la Cour admiroit Cyrus. Les louanges universelles l’enyvrent peu-à-peu ; une secrette présomption se glisse dans son cœur ; il parle un peu trop, & n’écoute pas assez les autres ; il décide avec un air de suffisance ; il paroît trop aimer l’esprit.

Pour remedier à ce défaut, Mandane le dépeignoit à lui-même par des traits d’histoire, en continuant toujours son éducation sur le même plan qu’elle l’avoit commencée. Elle lui raconta ainsi l’histoire de Logis, & de Sigée.

Mon fils, lui dit-elle, c’étoit