Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/53

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déliberations avec peine ; il garde néanmoins un profond silence, par respect pour l’Empereur, & pour tant de Chefs experimentés ; mais Astyage lui ordonne de parler.

Il se leve alors au milieu de l’Assemblée, & dit avec un air plein de noblesse & de modestie : J’ai remarqué hier un grand bois sur la droite du camp de Merodac ; je viens de le faire reconnoître ; l’ennemi a négligé ce poste ; on peut s’en emparer, en faisant couler un détachement de cavalerie par ce vallon qui est à notre gauche : Je m’y transporterai avec Hystaspe, si l’Empereur l’approuve.

Il se tut, rougit, & craignit d’avoir trop parlé. Tous admirerent son génie pour la guerre dans un