Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/57

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tére ici la pureté de vos mœurs. Je crains que les folles passions ne vous enyvrent ; elles ne vous paroîtront d’abord que des amusemens, des complaisances pour les usages reçûs, & des libertés qu’il faut se permettre pour plaire ; peu-à-peu la vertu pourra vous paroître trop sévere, ennemie du plaisir & de la societé, contraire à la nature, parcequ’elle combattra vos goûts : Enfin vous ne la regarderez peut-être que comme une simple bienséance, un fantôme politique, un préjugé populaire dont on doit s’affranchir, quand on peut satisfaire en secret à ses passions. Vous iriez ainsi de degré en degré, jusqu’à ce que votre esprit aveuglé ayant