Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/79

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gées. Je ne vois ici que Cassandane seule qui soit digne de votre tendresse.

Jusques-là Cyrus avoit gardé un profond silence ; mais voyant qu’Hystaspe approuvoit sa passion, il s’écria avec transport : Vous avez nommé celle que j’aime ; je ne suis plus maître de mon cœur ; Cassandane m’a rendu insensible à toutes les passions qui l’auroient pû corrompre ; je l’aime, mais hélas ! je crains de n’être pas aimé ; voilà la source de mes peines.

Hystaspe charmé de voir que Cyrus avoit fait un choix si digne de lui, l’embrasse avec joye, & lui répond : Cassandane mérite toute votre tendresse ; son cœur est aussi pur que son esprit est éclairé ; on