Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/83

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sacrifier le bonheur de ma vie à des vûes politiques ? Mandane le rassure, le console, & lui promet de faire ses efforts pour changer les sentimens de Cambyse.

Cependant les jeunes Perses voyant Cyrus de retour, disoient entre eux : Il vient de vivre délicatement à la Cour des Medes ; il ne s’accoutumera plus à notre vie simple & laborieuse : mais quand ils le virent plus sobre & plus retenu qu’eux-mêmes, se contenter de leurs repas ordinaires, montrer dans tous ses exercices plus d’adresse & plus de courage, ils furent saisis d’admiration, & s’écrierent : Il est digne de regner un jour sur nous ; son mérite lui donne encore plus de droit à la Couronne que sa naissance.